C'est l'histoire d'un voyage de vacances qui devient, malgré nous, tout autre chose mais auquel, coûte que coûte, il nous faut donner du sens : les terremoto et maremoto chiliens nous l'imposent. Alors un blog pour raconter une transformation ? De vacances en véritable voyage ? Peut être. Un blog donc, mais en essayant de rester sobre, pas de photos sensationnalistes par exemple, vous en trouverez partout sur le net. Pas besoin de ça pour savoir que des millions sont touchés. Des photos, oui, probablement, surtout de ceux que l'on va rencontrer. On part sur un chantier dans le sud avec une association locale "Un Techo para Chile" et on amène dans nos bagages tout ce qui peut donner un coup de pouce à ceux qui en ont besoin. Et, pour tout ceux qui ont envie de nous suivre, pour tout ceux qui nous ont donné un coup de pouce, un blog - un blogito donc - pour vous faire participer, même si c'est un peu par procuration, au grain de sable que l'on va essayer de souffler là bas.

mercredi 31 mars 2010

Pescadores - Talcahuano

Concepcion, quelques photos en tête du blog pour que vous ayez une idée des effets du terremoto. La même impression qu'hier persiste, des îlots de destructions violentes et en même temps, des grandes parties de la ville indemnes et des activités et la vie qui reprennent. 
 
Les questions du jour sont nombreuses, elles se bousculent, elles s'accumulent, elles émanent du même sujet : comment utiliser ces 1500 euros ? Efficacité, pérennité de ce qu'on finance, pérennité de l'organisation qui va en profiter, mais aussi comment s'assurer de l'équité du partage, de l'utilité de ce qui est financé et, enfin comment apporter de l'aide à ceux qui en reçoivent le moins ?





Jano connaît bien la région et ses enjeux sociaux, sa femme, Mariela, travaille dans des programmes d'émancipation féminine, ils nous ont décrits, parmi de nombreux autres situations, celle d'une communauté de pêcheurs de Talcahuano, 74 familles dont toutes les maisons ont été détruites par le tsunami (première photo). Sur les 70 bateaux de pêche il n'en reste que 4. Pêcheurs indépendants mais exploitant tous une même concession depuis des années, ils se retrouvent dans un campement de fortune sur un terrain de la marine dont les militaires n'ont de cesse que de les en chasser (deuxième photo). Outil de travail détruit, logements rasés, ils dépendent d'une aide famélique de la commune sont la situation est exsangue (30 000 emplois sur 70 000 touchés par la catastrophe).

Le campement, sans eau ni électricité, établi au milieu d'un bois, est géré par un comité d'urgence et dirigé par un groupe de femmes (troisième photo), et notamment par Liliane (quatrième et dernière photo). Sa force, son courage, sa sérénité, malgré la situation, sont incroyables. Tout ce que reçoit la communauté est ouvertement, ostensiblement présenté à tous avant d'être reparti.

Nous nous sommes engagés à financier un générateur (500 euros) et nous avons acheté des produits de première nécessité (bougies, allumettes, savon, dentifrice, lessive, bassines, ...). Je crois que nos critères sont largement respectés !

4 commentaires:

Claudie a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Greg a dit…

Merci de nous faire partager tout ça. Pas facile à voir et à lire mais en même temps, tellement bon de voir de la vraie solidarité, des gens courageux, fiers, solides, et vous au milieu d'eux.
Stef, combien coute un bateau de pêcheur?
Bon courage.
Greg

Dro a dit…

Greg, creo que un barco, sin el motor, questa como dos miliones de pesos (mas o menos 3000 euros).

Anonyme a dit…

c'est pas facile et chapeau bas la fine équipe.

merci de partager par ce blog ce que vous vivez là bas.

Tenez bon.
Yves